Bien chers amis,
En octobre 1946, on n’aurait pas donné cher sur l’avenir de la belle idée qui germait dans la tête de ce jeune pasteur d’une petite ville du Canada, immobilisé dans sa chaise roulante par la polio galopante de l’époque.
Il rêvait de visiter chaque foyer de sa ville, de son pays et du monde, avec l’Evangile.
Jack McAlister mit donc tout en œuvre pour que cela devienne une réalité entre les mains de Son Seigneur. Sous forme de messages radiodiffusés puis par le moyen de la page imprimée, il fut jusqu’à sa disparition en 2006, le témoin de ce que Dieu pouvait faire au travers de petits et faibles commencements.
Le rêveur n’est plus, mais le rêve s’est développé au-delà de toute imagination. Peu avant la pandémie brutale jusqu’à ce jour, près de 620 millions de familles ont été visitées avec la Bonne Nouvelle et quelque 66 millions de personnes ont réagi à l’appel qu’elle contient.
Tout cela bien entendu ne s’est pas fait tout seul. Là où c’est possible, ce sont les églises qui se sont mobilisées dans une belle « Union Chrétienne d’Evangélisation ». Là où la situation ne le permettait pas, différents moyens furent mis en œuvre. Et ce qui est étonnant, c’est que dans chaque pays du monde, il y a au moins un témoin de Jésus-Christ, prêt à rendre compte de son espérance auprès de ses concitoyens.
Celui qui a dit : « Je bâtirai mon Eglise » précède toujours sur place les disciples fidèles car c’est à son Eglise qu’il a confié cette mission.
En abordant cet important aspect, un très intéressant article, sous la plume du pasteur Joël Chédru* illustre bien cette pensée. Intitulé « La Mission de l’Eglise », je vous en livre quelques extraits :
« Allez, faites de toutes les nations des disciples… » (Matthieu 28:19).
Ces toutes dernières paroles de Jésus rapportées par Matthieu sont l’expression de son acte de dernière volonté, de la dernière ligne de son testament délivré à ses disciples : « Allez, faites de toutes les nations des disciples… ».
Jésus ayant terminé sa mission sur la terre, va remonter au ciel, « là où il était auparavant » (Jean 6:62), mais son œuvre de salut doit se poursuivre à travers le monde et à travers les siècles. Jésus n’a pas donné sa vie sur la croix pour une seule nation, Israël, ni seulement pour ceux de sa génération, mais pour le salut de tous les hommes, de toutes les nations, pour tous les siècles à venir, jusqu’au jour de son glorieux retour.
Alors Jésus va charger ses disciples d’une grande mission : « Allez dans le monde entier, et prêchez la bonne nouvelle… » (Marc 16:15). Prêcher la Bonne Nouvelle, c’est-à-dire évangéliser, ce n’est pas un conseil, une suggestion, une proposition, mais un ordre du Seigneur, un appel pressant de Jésus adressé à chaque chrétien, à chaque église. Evangéliser n’est pas une option, mais une priorité, c’est la mission suprême de l’Eglise, sa raison d’être ici-bas, sur la terre…
« Vous serez mes témoins à Jérusalem ET dans toute la Judée, ET en Samarie ET jusqu’aux extrémités de la terre ». Ce « et » répété trois fois dans le texte original souligne la simultanéité de l’action. Jésus n’a pas dit : quand vous aurez évangélisé Jérusalem, vous irez en Judée, puis après vous penserez à la Samarie et enfin vous irez jusqu’aux extrémités de la terre. Non ! Jésus n’a pas dit cela. Mais c’est simultanément, en même temps, ici et au loin, qu’il faut annoncer l’Evangile…
Comme le dit un ancien cantique : « Mais dans la mission lointaine, tous ne peuvent s’engager. Ceux qui vont semer la graine (la semence qu’est la parole de Dieu), tu dois les encourager. Ils ont besoin d’argent, donne ; de soutien, prie avec eux, pour que l’ouvrier moissonne d’un cœur vaillant et joyeux »…
Les missionnaires ont besoin de soutien, prie avec eux. Ils sont sur le front, dans un grand combat. Nos prières, faites avec ardeur et foi sont une arme spirituelle d’une importance capitale. Oswald Smith a écrit dans son livre « La Passion des Ames » : On demandait un jour à un chinois : Que feras-tu quand tu arriveras au ciel ? « La première chose, répondit le chinois, ce sera de chercher le Seigneur Jésus et de lui rendre grâce de m’avoir sauvé ». Et après ? « J’irai trouver le missionnaire qui est venu dans mon pays pour me parler de Jésus-Christ, et je le remercierai d’être venu ». Et après ? « J’irai à la recherche de celui qui a donné de l’argent pour que ce missionnaire puisse venir en Chine et me faire connaître mon Sauveur, car je désire le remercier, lui aussi ».
Le missionnaire François Coillard a écrit : « Ce n’est pas seulement en intercédant dans le ciel que Jésus a sauvé les pêcheurs. Il s’est donné. C’est une amère ironie que nos prières pour l’évangélisation du monde, aussi longtemps que nous ne savons donner que de notre superflu ». La Bible dit : « Tel qui donne libéralement, devient plus riche, et tel qui épargne à l’excès ne fait que s’appauvrir. L’âme bienfaisante sera rassasiée, et celui qui arrose sera lui-même arrosé » (Proverbes 11:24-25). Et encore : « Dieu n’est pas injuste pour oublier votre travail et l’amour que vous avez montré pour Son Nom, ayant rendu et rendant encore des services aux saints » (Hébreux 6:10). Aimer c’est donner. Aimer c’est se donner !
Oui, que l’on contemple l’œuvre d’évangélisation dans le monde entier, dans son infinie variété ou que l’on considère notre propre village, notre quartier ou notre immeuble, le défi du Seigneur est le même pour tous : « L’Evangile à toute Créature » !
En ce mois d’octobre 2023 où la CMM célèbre son 77ème anniversaire, nous vous invitons tous à vous mobiliser de nouveau à nos côtés, en communion avec nos bureaux nationaux répartis sur les cinq continents.
Dans l’espérance et la joie de vous lire très bientôt,
(*) Article paru dans le mensuel « Pentecôte » (mai 2009). Le Pasteur Chédru est également l’auteur du livre bien utile « Jésus, ce célèbre inconnu ».