Bien chers amis,
« Oh moi, Noël, cette année… »
Rien n’est dit et tout est dit : ma voisine n’a pas le cœur à fêter Noël cette année. Il est difficile d’avoir envie de fête quand on est cernés de bruits de guerres barbares en Israël, en Ukraine, en Arménie, au Yémen et dans tant d’autres régions du monde. Quand on est dans la peine, dans le deuil, ou dans l’angoisse pour ses proches. Quand on est fatigués, inquiets pour les lendemains.
Une fois encore, Noël cette année ne sera pas un Noël comme les autres.
Mais n’est-ce pas, en fait, l’occasion de nous interroger : qu’est-ce au fond que Noël ?
Est-ce une fête réservée aux privilégiés de la vie, ou bien aux enfants et aux naïfs ? Lorsque Jésus vint rejoindre ce monde d’alors, il y a bien longtemps que la guerre s’était installée, avec son cortège de douleurs et d’horreurs. Sa venue sur terre a même provoqué l’un des massacres les plus effroyables de l’histoire par l’exécution systématique de jeunes enfants perpétrés par un potentat ivre de son hubris et de son pouvoir… Noël, c’est la naissance annoncée du Messie au cœur de la nuit, c’est un événement qui n’attend pas la lumière pour surgir, mais qui est lui-même porteur de lumière. Dieu, dans la nuit de Noël, s’est engagé pour l’humanité. Il est venu au plus près de nous, jusqu’à faire sa demeure en nous.
La joie de Noël ne s’impose pas, elle ne risque pas de blesser quiconque. Elle vient dans notre vie pour l’illuminer, sans forcer notre porte. Ainsi, cette année, nous aurons sans doute à cœur de fêter Noël autrement et sincèrement, parce que nous aurons redécouvert ce qui est véritablement « essentiel » dans nos vies. « Paix aux hommes de bonne volonté » fut l’annonce faite aux bergers au cœur de cette fameuse nuit. Aussi, dans l’attention à tous et l’intention pour tous, par des petits gestes porteurs de sens, nous manifesterons tout notre intérêt à une humanité qui a perdu ses repères en perdant la mémoire de ce qui a fait son salut.
La tradition a découpé l’année en différents temps qui insistent chacun sur une dimension de la foi. La période qui recouvre les quatre dimanches précédant Noël s’appelle l’Avent. Le mot Avent a la même étymologie que « aventure », les deux sont orientés vers ce qui advient.
Quand Dieu vient à nous, c’est toujours une aventure. Il nous rappelle que la foi est toujours dans la tension entre ce que nous savons et ce que nous attendons, ce que nous possédons et ce que nous espérons. Si Pâques parle de la victoire de Dieu sur la mort, alors Noël évoque la présence de Dieu au milieu de nous, dans les familles cabossées et dans les drames de notre temps. Un Dieu qui s’incarne dans un nourrisson, une naissance divine qui place les pauvres et les plus fragiles aux premières loges, et puis une puissance menaçante mais qui ne parvient pas à ses fins… Et si le récit de la nativité était un condensé du message d’espérance porté par les évangiles ?
Sous une forme narrative, ces récits de Noël racontent un Évangile qui décrit un Dieu venu dans notre monde non pour être servi, mais pour servir ; un Dieu qui est proche des petits, des méprisés, des migrants ; un Dieu qui nous rejoint dans la pauvreté de nos ignorances de son amour éternel. Il est donc temps de le dire et d’agir en diffusant cette bonne nouvelle à tous les nôtres, à nos proches et à notre voisinage.
Au moyen d’une édition spéciale de la brochure « Trouver l’Espoir », la CMM serait heureuse de vous offrir le nombre d’exemplaires nécessaires à votre témoignage personnel pendant les préparatifs de Noël et au-delà. Ne perdez pas de temps et utilisez le coupon-réponse joint à cet envoi afin de recevoir aussitôt que possible ce soutien imprimé. Avec vous, la CMM répondra présent, du coin de votre rue jusqu’au bout du monde !
Toujours à votre écoute avec son zèle très fraternel,
PS : Chaque jour nous nous retrouverons en ce dernier mois de l’année à genoux au travers de la liste jointe, en priant pour l’une des nations où la CMM s’active.Nous pourrons dire, avec l’Apôtre Paul : « Priez pour nous afin que la Parole du Seigneur se répande rapidement et qu’elle soit honorée ailleurs comme elle l’est chez vous » (2 Thes. 3:1).